Lorsque l’on s’occupe d’éducation, et notamment d’une éducation qui se veut holistique, touchant les corps, les âmes, les pensées et les esprits des enfants qui nous sont confiés, il nous faut premièrement savoir à qui nous avons affaire !
Où trouverons-nous une bonne définition de l’enfant (et donc de l’élève) dans notre contexte français et francophone, tellement imprégné d’humanisme et de laïcité, où Dieu et Sa Parole ont été presque complètement évincés de la sphère publique et surtout des matières scolaires ?
Si la définition du Larousse est relativement succincte : « garçon ou fille dans l’âge de l’enfance ou personne sous le rapport de la filiation, etc. », celle du Petit Robert n’est guère plus explicite. Et lorsque l’on cherche le mot « personne », on trouve « être humain ou individu », et l’on n’est pas plus avancé.
J’aimerais vous parler d’un certain Noah Webster (1758-1843). Issu d’une famille croyante, engagé dès son plus âge dans son église, il a reçu de sa mère une éducation de grande qualité. Il a suivi les cours à l’université de Yale, ayant commencé alors qu'il n'avait pas encore 16 ans. Il a investi plus de 20 ans de sa vie dans la rédaction du célèbre Webster Dictionary, paru en 1828 et référençant plus de 70000 mots et expressions. Afin de connaître les racines étymologiques des mots, il a appris 26 langues !
Partiellement inspiré par les idées de Jean-Jacques Rousseau, écrivain, journaliste, réformateur de l'orthographe, convaincu de l'importance de former la jeunesse, Noah Webster a été appelé le Père de l’éducation et de la scolarité américaines et a fondé une école privée. Ses livres d’orthographe ont formé pas moins de cinq générations d'élèves américains. Penseur combatif, il refusait l’esclavage.
Voici sa définition du mot « enfant » avec les références bibliques incluses selon l’édition originale 1828.
Un “enfant” est :
1) un fils ou une fille, un descendant masculin ou féminin au premier degré, la progéniture directe de parents, appliquée à la race humaine et essentiellement à une personne jeune.
2) Faible en connaissance, en jugement et en expérience (Jér.1.6).
3) Jeune dans la grâce (1 Jean 2.12), humble et docile (Matth.18). Non (encore) affermi dans les principes (Eph.4.14).
4) Quelqu’un qui est né de nouveau, spirituellement renouvelé et adopté comme un enfant de Dieu.
5) Le produit d’un autre ou dont les principes et le code moral sont les produits d’une autre personne. (Actes 13.10, concernant le magicien Bar-Jésus appelé « fils du diable » - ndr).
6) (Pluriel) Les descendants d’un homme même éloigné. Les enfants d’Israël, les enfants d’Edom.
7) Les habitants d’un pays, tels que les enfants de Séir (2 Chron.25).
Quelles formidables définitions n’avons-nous pas ici, fondées sur la Parole de Dieu ! Et quel bel exemple d’intégration biblique ! Fort de ce fondement, nous connaissons mieux la perspective de Dieu sur les élèves, car en 190 ans, la définition n’a pas changé, et Sa Parole est toujours d’actualité.
Je vous souhaite une excellente année académique et spirituelle, car les deux volets sont intimement liés par le regard du Père sur Ses enfants. Que Sa Parole et Son Esprit vous guident et vous inspirent au quotidien pour éduquer ces fils et ces filles (de Dieu et de parents) selon le Plan parfait pour chacun d‘eux.
Daniel Neuhaus
Directeur ACSI-Francophonie